héros Corporate Fiction

Pourquoi un héros corporate n’est pas (et ne doit pas être) un super-héros

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Quand on parle de “héros corporate”, la tentation est grande d’imaginer un justicier en costume moulant, invincible et infaillible. Pourtant, ce modèle du super-héros est à l’opposé de ce dont les entreprises ont besoin. Dans la bande dessinée de communication, le héros n’est pas un surhomme : il est un miroir des collaborateurs, un compagnon de route qui rend les messages accessibles, mémorisables et engageants.

Un héros proche, pas inatteignable

Le super-héros fascine, mais il met à distance : ses pouvoirs extraordinaires le coupent de la réalité. Le héros corporate, lui, reste ancré dans le quotidien. Il partage les mêmes questionnements que ses lecteurs : cliquer ou non sur un mail suspect, réagir à une situation de discrimination, adopter un geste éco-responsable. Sa force n’est pas l’exploit, mais la proximité.

Un arc trajectoriel pour progresser avec lui

Un héros corporate dispose dans la plupart des situations d’un arc trajectoriel : au fil des épisodes, il évolue, apprend, se transforme. Le lecteur suit ses péripéties, s’identifie à ses hésitations, et assimile progressivement les apprentissages en partageant son expérience de vie. L’identification se fait dans la durée : à mesure que le héros gagne en maturité, le collaborateur progresse aussi dans sa compréhension des messages.

L’apprentissage avant le spectaculaire

Là où le super-héros triomphe toujours, le héros corporate avance par essais, erreurs et prises de conscience. C’est cette dynamique d’apprentissage qui rend le récit pédagogique. Loin de la toute-puissance, il illustre que chacun peut s’améliorer par étapes – et que c’est exactement ce que l’entreprise attend de ses collaborateurs.

Le cas du héros comique

Tous les héros n’évoluent pas. Lorsqu’il s’agit d’un héros de comédie, son rôle n’est pas de progresser, mais de répéter ses gaffes. Chaque erreur, liée à un comportement inapproprié, devient un révélateur : elle souligne les points sensibles et leurs conséquences, auxquels le lecteur doit prêter attention. On rit de ses maladresses, mais on retient surtout la leçon. Dans ce registre, la récurrence des situations sert de signal d’alerte.

L’émotion avant la surenchère

Qu’il soit sérieux ou comique, le héros corporate n’a pas besoin de pouvoirs extraordinaires. Il mobilise l’humour, la tendresse, l’autodérision ou la complicité pour créer une connexion émotionnelle. Ce sont ces émotions qui favorisent la mémorisation et donnent envie de suivre son parcours.

Un ambassadeur des valeurs

Enfin, un héros corporate n’est pas une mascotte figée. Il est un ambassadeur narratif des valeurs de l’organisation : sécurité, inclusion, responsabilité, RSE… Il ne se place pas au-dessus des collaborateurs, il avance avec eux. C’est ce qui fait de lui un vecteur d’adhésion durable, bien plus efficace qu’une figure héroïque hors-sol.

Sergent TIM, la BD de Terremag, le magazine de l'Armée de Terre
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Auteur :

Philippe PERIE

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