L’intelligence artificielle peut générer un scénario, créer des images, simuler une bande dessinée. Elle donne l’impression qu’un projet de communication peut naître en quelques clics.
Mais justement : c’est cette illusion de facilité qui révèle, en creux, la vraie valeur de l'intervention d'une agence spécialisée dans la communication par la Bande Dessinée..
Un cas récent l’a illustré de manière très concrète.
Une entreprise nous a sollicités après avoir tenté de produire, à l’aide de l’IA, une bande dessinée pour présenter l’un de ses produits phares. Le responsable communication avait multiplié les tentatives : les visuels étaient générés, les textes insérés, les cases assemblées. Mais le résultat restait frustrant. Les scènes manquaient de fluidité, les décors étaient inadaptés ou absent, le style graphique manquait de vie, le scénario paraissait plat et ne parvenait pas à satisfaire pleinement les attentes de communication espérées. Chaque correction entraînait de nouveaux prompts, de nouveaux ajustements… une surenchère chronophage.
Lors d’un échange rapide, nous avons compris que le vrai besoin allait bien au-delà de la simple présentation d’un produit : il s’agissait de mettre en lumière la capacité d’innovation de l’entreprise, son histoire, celle de son dirigeant. Ce que l’IA enfermait dans un cadre narratif étroit, nous l’avons reconfiguré en récit stratégique sur-mesure.
Pourquoi l’IA peut a priori sembler suffisante ?
Réduction des coûts
Créer un scénario ou une BD avec une IA paraît "gratuit" ou presque. Pour des besoins ponctuels, peu sensibles ou en mode "quick & dirty", cela peut suffire. L’illusion d’une économie budgétaire est séduisante… à court terme.
Illusion d’autonomie
On pourrait croire qu’un bon prompt remplace une consultante, un scénariste, un dessinateur, une coloriste, une cheffe de projet et même un graphiste. Et qu’il suffit de quelques phrases bien tournées pour générer un contenu percutant. Mais encore faut-il savoir ce qu’on veut vraiment raconter.
Recherche de rapidité
L’IA produit vite : dialogues, visuels, mise en page. Pour un rendu express, dans un contexte d’urgence, c’est tentant. Mais la vitesse est-elle gage de cohérence et d’impact ?
Pourquoi cette autonomie reste souvent illusoire ?
Un recul stratégique irremplaçable
Un bon scénario n’est pas qu’une histoire sympa. C’est un vecteur de message, d’engagement, de culture. Sans accompagnement, on obtient souvent une BD gadget, sans impact ni pertinence.
Un résultat souvent insuffisant
Sans storytelling maîtrisé ni culture graphique, l’IA génère :
- des récits plats ou redondants
- des visuels impersonnels ou incohérents
- un ton fade ou inadapté
Ces livrables échouent souvent à passer les validations internes, ou n’atteignent pas les objectifs de communication.
Un processus sous-estimé
Générer une idée ne suffit pas. Il faut la maquetter, ajuster, corriger, valider. Cela suppose une vraie gestion de projet créatif, du dialogue, des arbitrages — bref, une expertise humaine.
Corporate Fiction : Une chaîne de compétence humaine pour piloter chaque étape de réalisation.
Une BD corporate efficace ne se résume pas à une suite d’images. Elle repose sur une chaîne de compétences humaines, où chaque maillon donne du sens, de l’émotion, de l’impact.
- Le consultant capte les enjeux, reformule les messages et bâtit une stratégie narrative.
- Le scénariste structure l’histoire pour qu’elle parle au public, avec le bon ton.
- Le story-boarder donne le rythme, la mise en scène, la lisibilité.
- Le dessinateur incarne les personnages, pose un style, transmet une émotion.
- Le graphiste veille à l’harmonie graphique et à la lisibilité sur tous les supports.
- L’animateur 2D traduit l’univers en mouvement, pour les formats digitaux dynamiques.
- Le chef de projet coordonne chaque étape, arbitre les ajustements, assure les délais.
- Le responsable de clientèle connaît l’organisation, les contraintes, les interlocuteurs.
Chez Corporate Fiction, l’IA fait partie des outils utilisés au quotidien. Elle permet d’aller plus vite, d’explorer plus largement, de générer des variantes. Mais elle ne remplace pas l’intelligence collective qui fait la richesse d’un projet.